Sous la médiation bienveillante de « Maman » Marthe Kasalu Tshisekedi, mère du Président de la République, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) a retrouvé une relative accalmie le jeudi 5 septembre. Après une seule journée d’intenses négociations, les deux factions rivales, qui se disputaient la direction du parti, ont convenu de mettre fin à leur conflit, initiant un processus de réconciliation.
Une mère pacificatrice
Marthe Kasalu Tshisekedi a réussi à réunir autour de la table les partisans de Déogratias Bizibu, récemment désigné Secrétaire général intérimaire par la Convention démocratique du parti (CDP), et ceux d’Augustin Kabuya, jusque-là contesté à ce poste. Cette rencontre a eu lieu en présence de plusieurs figures influentes, dont Jean-Claude Tshilumbayi, 1er vice-président de l’Assemblée nationale, ainsi que d’autres cadres du parti.
La crise qui secouait l’UDPS avait pris de l’ampleur après la formation du gouvernement dirigé par Judith Suminwa Tuluka, exacerbant les tensions entre les deux camps rivaux. Cependant, grâce à la médiation de Mme Kasalu, toutes les manifestations et contre-manifestations prévues pour le samedi 7 septembre au siège du parti, situé à Limete, ont été suspendues.
Vers une trêve temporaire
Cette suspension vise à éviter les affrontements entre les partisans d’Augustin Kabuya et ceux de Déogratias Bizibu. Les deux leaders ont exprimé leur volonté d’apaisement à l’issue de cette médiation.
« En écoutant les conseils de maman, et dans l’esprit de ce que souhaite le Président de la République, les manifestations de samedi n’auront plus lieu », a déclaré Déogratias Bizibu.
De son côté, Augustin Kabuya a également appelé les militants à la retenue : « Aucun combattant ne doit se rendre à la permanence ce samedi, même sous prétexte de répondre à une éventuelle provocation. Dans toute famille, il y a des différends, mais notre référence ultime reste le Président de la République. Nous lui présentons nos excuses pour ce qui s’est passé. »
La crise : des racines profondes
Depuis juillet, la gestion d’Augustin Kabuya était de plus en plus contestée, notamment en raison d’accusations de népotisme et de clientélisme. Ce mécontentement croissant avait conduit plusieurs fédérations à désavouer sa direction.
Toutefois, l’intervention de Marthe Kasalu semble avoir temporairement dissipé les tensions, rappelant à tous l’importance de l’unité et de la cohésion au sein du parti. Les deux camps attendent désormais le retour du Président Tshisekedi pour de nouvelles orientations.
Ce répit inattendu permet à l’UDPS de se recentrer sur sa mission première : le soutien au Président de la République et la consolidation de son rôle de « force de proposition pour la paix et le développement de la RDC », comme l’a souligné Augustin Kabuya.
L’avenir du parti dépendra des décisions que prendra Félix Tshisekedi, lui qui avait qualifié ces tensions internes de signe de « vitalité démocratique ».