Septante (70) bandits urbains, condamnés en procédure de flagrance dans le cadre de l’opération Ndobo (« Hameçon »), ont été transférés dimanche de la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, vers la prison d’Angenga, dans la province de la Mongala, au Nord-Ouest de la République démocratique du Congo.
Ces transferts s’inscrivent dans le cadre des opérations « Ndobo » et « Zéro Kuluna », menées par la police pour lutter contre les gangs urbains communément appelés Kuluna. Ces criminels, jugés et condamnés par diverses juridictions, sont envoyés dans des prisons de haute sécurité pour l’exécution de leurs peines, dont la peine de mort.
« La police arrête, la justice juge et condamne. Ceux qui pensent que nous plaisantons doivent comprendre que nous sommes déterminés à mettre fin au phénomène Kuluna à Kinshasa », a déclaré Me Constant Mutamba, ministre d’État en charge de la Justice, lors de ce troisième transfert de détenus vers Angenga.
Ce mouvement vise également à désengorger les prisons et cachots de Kinshasa, permettant ainsi de poursuivre la traque des gangsters encore actifs dans la capitale congolaise.
Dans cette optique, le gouverneur Daniel Bumba Lubaki, représenté par son ministre de l’Intérieur, et le commissaire provincial de la police, Blaise Kilimbalimba, ont inspecté le centre de formation de la police de Mbakana ce week-end. L’objectif de cette visite était d’identifier un site pour construire un centre de détention destiné aux Kuluna, où ils seraient placés en attente de leurs jugements avant leur transfert vers des prisons de haute sécurité.