Lors d’un briefing presse diffusé le jeudi 9 janvier 2025 sur la RTNC, Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Coopération et Francophonie, a salué la condamnation explicite du Rwanda par le Royaume-Uni dans le contexte du conflit armé qui ravage l’Est de la République démocratique du Congo depuis trois ans.
Un signal diplomatique fort
La ministre a souligné l’importance de cette prise de position du Royaume-Uni, une première dans ce conflit. Selon elle, cette condamnation marque un tournant dans l’isolement diplomatique croissant du Rwanda. « Depuis trois ans de guerre, c’est la première fois que le Royaume-Uni nomme explicitement le Rwanda. Ce signal politique et diplomatique est très fort, surtout venant d’un pays qui était considéré comme un partenaire privilégié du Rwanda », a-t-elle déclaré.
Thérèse Kayikwamba a également rappelé une série de dénonciations émanant de plusieurs partenaires internationaux, notamment les États-Unis, l’Union européenne, la France, la MONUSCO et l’ONU. Ces réactions interviennent après le retrait du Rwanda du processus de paix de Luanda et l’intensification des violences dans le territoire de Masisi.
Les preuves accablantes des violations rwandaises
Citant un rapport récent des experts de l’ONU, la ministre a révélé des chiffres alarmants : plus de 4 000 soldats rwandais identifiés sur le territoire congolais, une administration illégale imposée dans certaines zones, 150 tonnes de coltan exportées frauduleusement vers le Rwanda, et des taxes illégales générant 800 000 USD par mois. « Ce rapport confirme ce que le président rwandais a tenté de minimiser : une occupation ciblée, un pillage systématique de nos ressources et des violations flagrantes du droit international », a-t-elle martelé.
Un appel à la responsabilité collective
Thérèse Kayikwamba Wagner a conclu son intervention en appelant la communauté internationale à maintenir la pression sur le Rwanda pour qu’il s’engage dans une résolution pacifique et durable du conflit.
Ce moment marque une étape importante dans la diplomatie congolaise et témoigne d’un changement notable dans la perception internationale de l’agression rwandaise.