La République Démocratique du Congo (RDC) a franchi une étape majeure dans sa quête de répondre aux besoins énergétiques de la population de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo. Ce mercredi 22 janvier, le gouvernement a annoncé l’allocation d’un fonds de 50 millions de dollars, provenant du Fonds de réparation et d’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda (FRIVAO), pour améliorer l’approvisionnement en électricité de cette ville stratégique.
Cette décision intervient dans un contexte où les habitants de Kisangani continuent de subir les conséquences de la guerre de six jours entre les armées rwandaise et ougandaise. Ce conflit a laissé des séquelles profondes, notamment sur les infrastructures essentielles.
Des fonds pour des infrastructures durables
Le Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, a précisé :
« Ce fonds vient s’ajouter aux neuf millions de dollars déjà alloués à cet objectif. Ces financements visent à pallier le déficit énergétique chronique de Kisangani et à améliorer les conditions de vie des populations locales. »
La gestion de ces fonds a été confiée à la Société nationale d’électricité (SNEL), qui s’est engagée à utiliser ces ressources de manière efficiente. Lors d’une réunion avec les parlementaires de la Tshopo, Fabrice Lusinde, Directeur Général de la SNEL, a détaillé un plan de stabilisation visant la réhabilitation des infrastructures vétustes pour garantir la durabilité des investissements.
Réactions locales et projets futurs
Les parlementaires de la province ont salué cette initiative gouvernementale. Justin Bandesana, président du caucus des députés nationaux de la Tshopo, a insisté sur la nécessité d’établir des priorités claires pour garantir que ces fonds profitent réellement à la population :
« Ces investissements offrent une opportunité unique de répondre aux besoins énergétiques urgents de Kisangani et d’améliorer les conditions de vie des habitants. »
Les autorités locales et la population voient dans ce projet une lueur d’espoir pour le développement économique et social de la région. L’électrification de la ville est perçue comme un moteur essentiel pour stimuler les activités commerciales et industrielles.
Par ailleurs, des experts nationaux et internationaux étudient la faisabilité d’une nouvelle centrale hydroélectrique à Kisangani. Le financement nécessaire pour réhabiliter la centrale Tshopo 1 et construire Tshopo 2 est estimé à 120 millions de dollars. Les élus locaux appellent à des partenariats publics-privés pour compléter cet ambitieux projet.
Avec cette initiative, le gouvernement congolais affirme son engagement à résoudre la crise énergétique qui freine le développement de Kisangani, tout en répondant aux besoins croissants en électricité dans cette région clé de la RDC.