Lors de la Conférence de sécurité de Munich, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a lancé une accusation explosive contre son prédécesseur, Joseph Kabila. Il l’a désigné comme le véritable instigateur de la rébellion du M23, en complicité avec le Rwanda.
Une charge directe contre Kabila
Félix Tshisekedi n’a pas mâché ses mots. « Le véritable commanditaire de cette opposition armée, qui agit en connivence avec le Rwanda, se cache. Et ce commanditaire, c’est mon prédécesseur, Joseph Kabila », a-t-il déclaré, dénonçant un plan dissimulé derrière le retour en force du M23.
Le chef de l’État congolais a également exhorté la communauté internationale à sanctionner Kigali et a réaffirmé sa volonté de restaurer l’intégrité territoriale du pays. « Nous ne resterons pas passifs. Nous prendrons nos responsabilités », a-t-il insisté.
Le camp Kabila riposte
Face à ces accusations, les proches de Joseph Kabila dénoncent une tentative de diversion. Barbara Nzimbi, sa conseillère en communication, a fustigé une stratégie d’évitement. « Plutôt que d’affronter la réalité, le président Tshisekedi préfère chercher des boucs émissaires », a-t-elle réagi.
Pendant que le débat politique s’enflamme, la situation sur le terrain se détériore. Ce 14 février, les rebelles du M23, appuyés selon Kinshasa par l’armée rwandaise, ont pris l’aéroport de Kavumu et avancent vers Bukavu.