Lors d’un meeting tenu le mercredi 26 février 2025 à Bandundu-ville, chef-lieu de la province du Kwilu, Jean-Pierre Bemba a lancé une grave accusation contre l’ancien président Joseph Kabila. Selon lui, ce dernier serait l’instigateur de la milice Mobondo, responsable de violences meurtrières dans la région du Grand-Bandundu.
Une accusation explosive en pleine mobilisation nationale
Jean-Pierre Bemba, actuel vice-Premier ministre en charge des Transports et allié du président Félix Tshisekedi, a tenu ces propos dans le cadre de la campagne de mobilisation pour l’enrôlement des jeunes Congolais dans l’armée, une initiative destinée à défendre l’intégrité territoriale de la RDC face à l’agression rwandaise.
« Depuis le Zaïre jusqu’à aujourd’hui, je n’ai jamais vu des tribus s’entretuer ici au Grand-Bandundu. Nous avons arrêté et jugé certains de ces hommes, et ils nous ont révélé qui les organise et les finance. C’est Kabila qui est derrière tout ça », a-t-il affirmé devant une foule attentive.
La milice Mobondo, un facteur d’instabilité
Apparue il y a plus d’un an, la milice Mobondo est accusée d’attaques sanglantes contre les civils et les forces de l’ordre. Cette vague de violence a plongé la région dans la peur et l’incertitude, les habitants demandant une intervention rapide pour rétablir la sécurité.
Si certains soutiennent les accusations de Bemba, d’autres y voient une manœuvre politique destinée à affaiblir l’influence de Kabila. Cette déclaration pourrait raviver les tensions entre les camps politiques et modifier les rapports de force à l’approche des prochaines échéances électorales.
Quel impact sur la scène politique congolaise ?
Les analystes politiques s’interrogent sur les conséquences de cette déclaration. Va-t-elle pousser certains opposants de Kabila à se regrouper dans une nouvelle coalition ? La communauté internationale pourrait-elle s’impliquer davantage dans la gestion des conflits internes en RDC ?
En attendant, la présence de la milice Mobondo reste une menace pour la stabilité du pays. La réponse du gouvernement et des acteurs politiques sera déterminante pour assurer la sécurité et restaurer la confiance des populations.