Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les rebelles du M23 doivent entamer des négociations directes à Luanda, en Angola, le 18 mars 2025. L’annonce a été faite par la présidence angolaise sur ses réseaux sociaux, officialisant la médiation de Luanda dans ce conflit qui secoue l’Est congolais.
« Suite aux efforts de médiation angolaise, les délégations du gouvernement congolais et du M23 entameront des pourparlers de paix directs à partir du 18 mars à Luanda », a indiqué un communiqué publié sur la page officielle de la présidence angolaise.
Une participation encore incertaine
Si Kinshasa confirme avoir reçu l’invitation, aucune garantie n’a été donnée quant à sa présence effective aux négociations. Le gouvernement congolais, qui a toujours refusé de discuter avec le M23, insiste sur le respect du processus de Nairobi et de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, exigeant notamment la cessation des hostilités et le retrait du M23 des territoires occupés.
L’annonce de Luanda fait suite à une rencontre, le 11 mars, entre les présidents Félix Tshisekedi et João Lourenço. Ce même jour, l’Angola a déclaré avoir établi des contacts avec les rebelles du M23 en vue d’engager le dialogue.
Un changement stratégique pour Kinshasa ?
Jusqu’ici, Kinshasa conditionnait tout échange à une discussion avec le Rwanda, accusé de soutenir activement le M23. Pourtant, la reconnaissance officielle de la médiation angolaise marque un tournant majeur. La présence des autorités congolaises à Luanda constituerait un changement stratégique significatif dans la gestion de cette crise qui menace l’intégrité territoriale du pays.