Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) accusent l’armée rwandaise et les combattants du M23/AFC de renforcer leur présence militaire à Walikale, au Nord-Kivu. Selon le général Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, porte-parole des FARDC, ces forces hostiles continuent d’attaquer les positions de l’armée congolaise, aggravant la crise sécuritaire dans l’Est du pays.
Dans une déclaration publiée ce jeudi 27 mars 2025, le général Ekenge a souligné que, malgré l’annonce d’un cessez-le-feu unilatéral par le M23/AFC le 22 mars dernier, ces derniers poursuivent leurs offensives. « Contrairement à leurs engagements, l’armée rwandaise et le M23/AFC continuent de renforcer leurs positions en hommes et en armes tout en attaquant nos forces », peut-on lire dans le document officiel signé par le porte-parole des FARDC.
Les récentes attaques ne se limitent pas à Walikale. Selon les FARDC, des combats ont également éclaté dans le Sud-Kivu, notamment à Mulamba, Bulonge (territoire de Walungu) et dans les hauts plateaux de Minembwe (territoire de Fizi).
Une menace persistante
Face à cette montée des tensions, les FARDC réaffirment leur engagement en faveur de la paix mais préviennent qu’elles ne resteront pas passives. « Plus que jamais déterminées et mobilisées, les FARDC se réservent le droit de réagir pour protéger la population et ses biens contre toute hostilité », a insisté le général Ekenge.
Le gouvernement congolais appelle à une mobilisation générale et exhorte la communauté internationale à agir face à cette menace. Kinshasa demande notamment des sanctions contre les soutiens du M23 et un renforcement de la coopération militaire avec ses partenaires pour restaurer la paix dans l’Est du pays.
La situation sécuritaire à Walikale et dans d’autres zones du Nord-Kivu et du Sud-Kivu reste préoccupante, alors que les FARDC tentent de contenir ces nouvelles incursions.