Plus de 3 000 ménages ayant fui les violences du M23/AFC dans le territoire de Walikale (Nord-Kivu) vivent aujourd’hui dans une détresse extrême dans la province de la Tshopo. Réfugiées à Kisangani et dans ses environs, ces familles déplacées survivent dans des conditions inhumaines.
L’alerte a été donnée cette semaine par la société civile de Walikale lors d’une audience avec Paul Lokesa, président intérimaire de l’Assemblée provinciale de la Tshopo. À cette occasion, les représentants ont brossé un tableau sombre de la situation : pénurie d’eau potable, absence de nourriture, manque de soins de santé, et abris de fortune sous la pluie.
« Des enfants dorment à même le sol, exposés aux intempéries. D’autres vivent sans assistance dans des familles d’accueil, et certains sont même enfermés dans les cachots des services de sécurité. C’est une urgence humanitaire », a alerté Fiston Misona, président de la société civile de Walikale.
Ces déplacés, entassés dans des camps improvisés, dépendent presque entièrement d’une aide humanitaire sporadique, rendue encore plus difficile par l’insécurité persistante. Plusieurs ONG présentes dans la région dénoncent un accès limité aux zones où se trouvent ces familles vulnérables.
Face à cette situation, Paul Lokesa a promis d’interpeller les autorités nationales pour mobiliser des ressources. « Nous devons agir vite. Ces personnes ont droit à la dignité, à la sécurité, et à un minimum vital », a-t-il déclaré.
La société civile, quant à elle, appelle à une implication urgente du gouvernement central et de la communauté internationale pour venir en aide à ces milliers de personnes oubliées.
Rédaction