Kinshasa, 17 juin 2025 – Le ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, a présenté sa démission au président Félix Tshisekedi, quelques jours seulement après l’autorisation de poursuites judiciaires votée par l’Assemblée nationale. Une décision lourde de sens dans un contexte politique et judiciaire particulièrement tendu.
Une démission qui fait trembler les institutions
Constant Mutamba, jeune figure du paysage politique congolais et président de la Dynamique progressiste révolutionnaire (DYPRO), a annoncé son retrait du gouvernement ce lundi. Selon des sources proches de la présidence, Félix Tshisekedi a accepté cette démission sans tarder.
Cette annonce intervient alors que le Parlement a récemment donné son feu vert à l’ouverture d’une enquête judiciaire contre le ministre, soupçonné de détournement de fonds publics. L’affaire a fait l’effet d’un séisme à Kinshasa, où les enjeux de transparence et de redevabilité sont au cœur du débat national.
Un test pour la lutte contre la corruption
La chute de Mutamba, jusque-là considéré comme un proche du régime, remet en lumière les promesses de lutte contre la corruption brandies depuis le début du second mandat de Tshisekedi. Cette démission constitue un tournant potentiel dans l’approche gouvernementale face aux scandales financiers.
Jusqu’ici, ni la présidence ni l’ex-ministre n’ont communiqué officiellement sur les raisons exactes de ce départ. Mais dans les coulisses, certains cadres de la majorité y voient un signal fort envoyé à ceux qui espéraient l’impunité.
Et maintenant ?
Les regards sont désormais tournés vers la justice, appelée à instruire un dossier aussi explosif que symbolique. Pour de nombreux observateurs, la manière dont cette affaire sera gérée constituera un test décisif pour l’État de droit en RDC.
Reste à savoir si cette démission ouvre la voie à une véritable réforme, ou s’il ne s’agit que d’un sacrifice politique destiné à calmer la tempête.
Rédaction