L’ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé l’Union européenne (UE) à suspendre immédiatement son accord minier avec le Rwanda, qu’elle accuse de tirer profit de l’exploitation illégale des ressources de la République démocratique du Congo (RDC). Dans un communiqué publié le 18 février 2025, HRW a dénoncé l’inaction de Bruxelles face aux violations graves des droits humains dans l’Est du Congo.
L’UE complice d’un système de prédation ?
S’appuyant sur les conclusions du Groupe d’experts de l’ONU, HRW affirme que le Rwanda et le M23 contrôlent de facto l’exploitation minière dans les zones occupées, en violation du droit international.
« L’UE ne peut pas ignorer cette réalité. Maintenir cet accord envoie un message de complaisance à Kigali, malgré son rôle dans l’instabilité régionale », a déclaré l’ONG, exhortant Josef Sikela, commissaire européen au partenariat, à revoir cette coopération économique.
Des sanctions réclamées contre Kigali
Au-delà de la suspension de l’accord, HRW demande à l’UE de cesser toute coopération militaire avec le Rwanda et d’interdire les ventes d’armes qui alimentent le conflit en RDC. Selon l’organisation, l’attitude de Bruxelles renforce les actions du M23 et aggrave la crise humanitaire dans l’Est congolais.
Face à ces accusations, l’UE reste pour l’instant silencieuse, tandis que la pression monte pour une révision de sa politique dans la région.