L’Union européenne (UE) exprime sa profonde inquiétude face à l’aggravation de la crise sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), marquée par la prise de Bukavu par les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda.
Après des mois de combats dans le Nord-Kivu, le M23 a progressé vers le Sud-Kivu, s’emparant d’abord de l’aéroport de Kavumu avant d’entrer dans Bukavu. Cette avancée, en violation des appels internationaux au cessez-le-feu, suscite une vive réaction de l’UE. Son porte-parole pour les Affaires étrangères, Anouar El Anouni, a déclaré sur X (anciennement Twitter) :
« Alarmé par la prise de Bukavu par le M23, soutenu par le Rwanda. L’UE examine d’urgence toutes les options disponibles. La violation continue de l’intégrité territoriale de la RDC ne restera pas sans réponse. »
Face à cette escalade, les Nations unies et plusieurs pays africains et occidentaux appellent le Rwanda à cesser son appui aux rebelles et réclament un cessez-le-feu immédiat.
Le président congolais Félix Tshisekedi, déjà mobilisé après l’entrée des rebelles à Goma, insiste sur la nécessité d’une réaction internationale forte.
« La RDC ne se laissera pas faire. Nous attendons que nos partenaires prennent leurs responsabilités et fassent respecter le droit international », a-t-il affirmé.
Sur le terrain, la situation humanitaire s’aggrave à Bukavu, où des milliers de civils fuient les violences, accentuant la crise des déplacés dans la région.
Rédaction