La Confédération africaine de football (CAF) a ouvert une enquête contre la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) et la Fédération Congolaise de Football (FECOFA) suite aux incidents survenus à la fin de la rencontre entre le Maroc et la RD Congo, lors de la deuxième journée de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se déroule en Côte d’Ivoire.
Un communiqué rendu public par la CAF ce mardi 22 janvier, a annoncé cette décision qui pourrait apporter plus de lumière sur cette altercation.
La rencontre qui opposait dimanche dernier les Léopards de la République démocratique du Congo (RDC) aux Lions de l’Atlas du Maroc s’est terminée sur un score nul (1-1). Après un match plein d’intensité – bien qu’en majorité dominé par les congolais – l’adversité a enjambé le temps réglementaire.
Tout commence lorsque le capitaine des Léopards, le défenseur marseillais, Chancel Mbemba, s’est agenouillé, remerciant son créateur pour le match nul arraché à l’une des équipes favorites de ce tournoi. C’est là que Walid Regragui, le sélectionneur marocain surgit pour interrompre sa prière. Après qu’ils se sont serrés la main, Regragui a reproché à l’ancien sociétaire du FC Porto de « ne pas lui fixer dans les yeux ».
L’humeur du marocain devint rude, lui qui a pris ce geste comme un manque de respect. Les choses se sont dégénérées, les voix se sont haussées jusqu’à alerter leurs compatriotes qui sont intervenus pour séparer les deux hommes qui voulaient en venir aux mains.
Si les choses ont mis un peu de temps à revenir dans l’ordre, les tensions se sont poursuivies dans le couloir. Pendant que le défenseur congolais rejoignait les vestiaires en compagnie d’un membre du staff, Youssef En-Nesyri, attaquant des Lions de l’Atlas, l’a coursé à pleine vitesse pour s’en prendre à lui, rapidement retenu par le maillot par Yassine Bounou, comme l’ont montré des images publiées sur X.
En conférence de presse, Regragui à joué le sapeur-pompier : « Je n’ai rien à dire, j’ai beaucoup de respect pour Mbemba. C’est peut-être l’adrénaline qui l’a fait répondre comme ça, il n’y a pas de souci. Je regrette car on n’a pas donné une belle image, ni nous, ni la RDC ». Mais Chancel, lui, reconnaît ne pas être parfait et en veut à l’entraîneur du Maroc.
« Je respecte les coachs mais on a coupé la vidéo à la télé. Je n’ai pas besoin de balancer, j’ai pris le temps de glorifier mon Dieu. C’est le plus important, je garde mon silence, je suis comme ça, tout le monde connaît Chancel, mais je n’ai pas besoin de tirer sur quelqu’un. Je ne suis pas un super joueur mais je ne croyais pas que ce mot-là allait sortir du coach… », a-t-il laissé entendre en zone mixte.
Après avoir annoncé sa décision de mener des enquêtes, l’instance supérieure du football africain dit ne pouvoir faire « aucun autre commentaire sur cette affaire jusqu’à ce que l’enquête soit terminée. »