L’offensive éclair de l’AFC-M23 à Uvira secoue les capitales internationales. Tandis que Kinshasa parle d’« agression », les membres du Conseil de sécurité s’affrontent sur la responsabilité du Rwanda et sur le rôle des mécanismes régionaux de paix.
Une défaite symbolique pour Kinshasa
Uvira, longtemps considérée comme l’un des derniers remparts stratégiques du Sud-Kivu, est tombée en quelques heures. Sa perte expose Bukavu et ouvre un nouveau corridor de circulation aux rebelles, renforçant l’idée d’une expansion planifiée du mouvement.
Les observateurs y voient l’une des plus importantes avancées du M23 depuis son retour en force en 2022 dans le Nord-Kivu.
Un conflit qui menace de s’étendre
Cette prise pourrait transformer la crise locale en affrontement régional. Les flux commerciaux vers le Burundi et la Tanzanie sont désormais entre les mains du mouvement rebelle, augmentant sa marge de manœuvre économique et militaire.
La MONUSCO, elle, poursuit son retrait programmé, laissant un vide sécuritaire dont profitent les groupes armés.
Moscou appelle au compromis, l’Occident pointe Kigali
Face à l’urgence, la Russie invite les parties à renouer avec les processus de Nairobi et de Luanda. Washington, Bruxelles et Paris, pour leur part, exigent l’arrêt immédiat du soutien rwandais aux rebelles.
Ces divergences rendent plus difficile l’adoption d’une position commune au Conseil de sécurité, au moment même où la situation humanitaire s’aggrave.
Rédaction
