Le prix du ciment gris à Kinshasa a connu une augmentation préoccupante. En l’espace de quelques jours, le sac de 50 kg est passé de 28 000 à 34 000 francs congolais, soit une hausse de près de 21 %. Ce constat, établi ce jeudi 23 janvier 2025, suscite des inquiétudes parmi les professionnels du bâtiment et les consommateurs, déjà éprouvés par un contexte économique difficile.
Un contexte économique fragile
Cette hausse intervient dans un contexte marqué par l’instabilité des coûts des matériaux de construction. Selon des acteurs du marché, notamment les entrepreneurs, cette flambée risque de renchérir les coûts des projets en cours et de peser sur l’accessibilité des logements pour une population majoritairement à faible pouvoir d’achat.
Réactions des consommateurs
Du côté des consommateurs, la colère gronde. Confrontés à une augmentation générale des prix des produits de première nécessité, beaucoup jugent cette hausse injustifiée. « Comment peut-on bâtir ou rénover nos maisons si les matériaux deviennent inaccessibles ? » s’interroge un habitant de Kinshasa.
Les entreprises interpellent les autorités
La Fédération des entreprises du Congo (FEC) s’est également exprimée, dénonçant une disparité des prix entre Kinshasa et d’autres provinces. Elle appelle à une régulation stricte pour éviter les dérives spéculatives et garantir une concurrence équitable sur le marché.
Quelles perspectives pour le secteur ?
Les experts s’accordent à dire que cette situation pourrait avoir des répercussions durables sur le secteur de la construction. Si aucune mesure corrective n’est prise, les prix des logements pourraient connaître une hausse significative, freinant ainsi les projets immobiliers et le développement économique.
Appel à des négociations urgentes
Pour endiguer cette crise, il est impératif que les autorités provinciales et les entreprises productrices de ciment s’assoient à la table des négociations. L’objectif : stabiliser les prix et prévenir d’autres hausses dans un avenir proche.
Une régulation et une surveillance nécessaires
Enfin, une surveillance rigoureuse du marché s’impose pour contrer la spéculation et garantir que les prix pratiqués reflètent les coûts réels de production.
La hausse du prix du ciment à Kinshasa met en lumière les défis structurels auxquels fait face le secteur de la construction en République Démocratique du Congo. Des solutions concertées sont nécessaires pour préserver l’accessibilité des logements, soutenir l’économie locale et protéger les consommateurs déjà fragilisés.