Ce vendredi 21 février 2025, devant le Parlement européen, le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévôt, a plaidé pour l’imposition de sanctions individuelles contre le Rwanda, accusé de soutenir le M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Un appel à des mesures fermes
Lors de cette session extraordinaire, la Belgique a réaffirmé sa position en faveur du respect du droit international et de l’intégrité territoriale de la RDC. Les eurodéputés ont, quant à eux, demandé la suspension de l’accord sur les minerais conclu avec Kigali, dénonçant les violations des droits humains et les crimes de guerre.
« La situation est extrêmement préoccupante et instable après la chute de Goma, Bukavu et d’autres villes. Malgré les efforts diplomatiques, les combats se poursuivent au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. Le M23 et l’armée rwandaise avancent sans grande résistance, mettant en péril la stabilité régionale. Face aux violences contre les civils et aux conséquences humanitaires désastreuses, la communauté internationale doit réagir », a déclaré Maxime Prévôt.
Une coordination internationale en cours
Le ministre a souligné que la Belgique n’était pas seule dans cette démarche :
« Le groupe international de contact, incluant les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suisse, l’Allemagne, la France et les Pays-Bas, a adopté une position ferme contre le Rwanda. De plus, au Conseil de sécurité de l’ONU, plusieurs pays africains ont dénoncé la situation et appelé à une réaction rapide. »
Vers des sanctions renforcées
Maxime Prévôt a annoncé que la question serait abordée lors du Conseil des Affaires étrangères de l’Union européenne, le lundi 24 février 2025. Il défendra l’adoption de plusieurs mesures, notamment :
- Des sanctions individuelles contre des responsables rwandais,
- La suspension du dialogue sécuritaire avec le Rwanda,
- La suspension du Mémorandum d’entente sur les matières premières critiques,
- L’arrêt du financement de l’armée rwandaise au Mozambique.
Pendant ce temps, la situation sécuritaire reste alarmante à l’Est de la RDC, où les offensives du M23 et de l’armée rwandaise se poursuivent, aggravant la crise humanitaire.