La situation dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) reste alarmante. Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a exprimé sa vive inquiétude face à l’avancée du groupe armé M23, soutenu par les Forces rwandaises de défense, menaçant directement la ville de Goma, dans le Nord-Kivu.
Dans une déclaration officielle faite ce lundi 27 janvier, Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général, a confirmé la mort de trois Casques bleus de la Mission de stabilisation de l’ONU en RDC (MONUSCO) lors d’attaques survenues ces 48 dernières heures. Les victimes étaient deux soldats sud-africains et un uruguayen. Par ailleurs, onze autres Casques bleus ont été blessés et reçoivent des soins à l’hôpital de l’ONU à Goma.
Des crimes de guerre dénoncés
António Guterres a rappelé l’obligation des parties au conflit de respecter le droit international humanitaire. « Les attaques contre le personnel des Nations Unies peuvent constituer des crimes de guerre », a affirmé Stéphane Dujarric.
Le Secrétaire général a exhorté les autorités compétentes à enquêter rapidement sur ces violences et à traduire les coupables en justice. Il a également présenté ses condoléances aux familles des victimes ainsi qu’aux gouvernements sud-africain et uruguayen, tout en saluant le courage des Casques bleus.
Appel à un cessez-le-feu
Face à l’escalade de la violence, António Guterres a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat et au retrait des positions occupées par le M23. Il a également exigé la fin du soutien militaire présumé des Forces rwandaises de défense au groupe rebelle et leur retrait du territoire congolais.
« Le M23 doit cesser toutes ses actions hostiles et se retirer immédiatement des zones qu’il occupe », a insisté le chef de l’ONU.
Soutien au processus de Luanda
Pour une sortie durable de la crise, António Guterres a invité les acteurs régionaux à reprendre les pourparlers dans le cadre du processus de Luanda. Il a réaffirmé l’engagement des Nations Unies à soutenir cette initiative diplomatique en vue d’une paix durable dans l’est de la RDC.
« Les négociations doivent reprendre sans délai pour mettre fin à ce cycle de violence et préserver les populations civiles », a-t-il conclu.