La population de Mbuji-Mayi, capitale du Kasaï-Oriental, exprime son ras-le-bol face aux conflits qui minent la Minière de Bakwanga (MIBA), pilier économique de la région. Les noms des principaux responsables de cette situation, Alphonse Okoto et Albert Kabanda, sont sur toutes les lèvres, accusés d’alimenter une guéguerre interne qui paralyse l’entreprise.
Ces tensions, marquées par des accusations mutuelles de mauvaise gestion, détournements et blocages administratifs, ont conduit la société à un point de quasi-effondrement. Pour les habitants, ces querelles internes ont des répercussions directes sur leur quotidien : chômage, misère et paralysie des activités économiques locales.
Dans un message fort adressé au président Félix Tshisekedi, surnommé « Fatshi », les leaders de la société civile et les associations locales appellent à une intervention urgente. Ils demandent une restructuration complète de la MIBA et la mise à l’écart des responsables actuels afin de redonner un souffle à cette société minière historique.
Alors que le chef de l’État avait promis de redynamiser la MIBA lors de ses précédentes visites à Mbuji-Mayi, les attentes sont grandes. Pour la population, il est impératif que cette entreprise retrouve son rôle moteur dans l’économie régionale et nationale, loin des querelles intestines qui freinent tout progrès.
La balle est désormais dans le camp du président Tshisekedi, qui devra trancher entre la préservation des intérêts de quelques individus et la relance d’un pilier économique essentiel pour des millions de Congolais.