Les bulldozers de l’Hôtel de Ville de Kinshasa poursuivent leur campagne contre les constructions anarchiques. Après les interventions à la gare de Kintambo Magasin et au rond-point Kabambare, c’est désormais l’avenue Mapenza, dans la commune de Ngaliema, qui est au centre de l’opération.
De nombreux bâtiments ont été rasés, notamment ceux érigés sur les rives et le lit même de la rivière Mayi ya Ntaba, entre le pont de l’avenue Mapenza et l’entrée du quartier Mont Fleuri. Ces constructions, bien qu’implantées dans une zone officiellement lotie, obstruaient l’écoulement naturel des eaux, aggravant les risques d’inondation.
Une délimitation claire mais contestée
Selon le ministère provincial des Infrastructures et Travaux Publics (ITP), la zone d’emprise publique autour de la rivière est strictement définie : 21 mètres à partir de l’axe central de la rivière, de chaque côté, et 10 mètres supplémentaires à partir de la berge. Cette norme, établie par les experts des ITP, a servi de base à l’opération de déguerpissement.
Malgré cette précision, certains habitants dénoncent des abus, accusant les autorités de dépasser les limites fixées. Toutefois, le gouvernement provincial réaffirme que les travaux se font dans le respect des normes et avec l’objectif de prévenir de nouvelles catastrophes.
Prochaines étapes : Kintambo et Ngaliema encore visés
La campagne ne s’arrête pas là. D’autres zones sont déjà ciblées. À Kintambo, derrière l’hôpital de référence, des remblais sauvages ont rétréci le lit de la rivière Makelele. À Ngaliema, la baie est également concernée. Une commission provinciale travaille actuellement à délimiter les zones concernées pour de futures interventions.
Cette série d’actions s’inscrit dans la volonté du chef de l’État, Félix Tshisekedi, exprimée lors du 41e Conseil des ministres, d’agir rapidement et fermement pour éliminer les constructions illégales, souvent à l’origine de drames lors des fortes pluies, comme celles des 4 et 5 avril dernier.
Rédaction