Le Vice-Premier ministre et ministre de la Défense, Guy Kabombo, est arrivé ce lundi 10 février à Beni, chef-lieu des institutions provinciales du Nord-Kivu. Accompagné du chef d’état-major adjoint en charge des opérations et renseignements des FARDC, le lieutenant-général Ychaligonza Jacques Ndugu, il a été accueilli par le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général-major Evariste Somo Kakule, ainsi que plusieurs autorités locales et députés nationaux.
Une visite de terrain pour évaluer la situation
Cette visite intervient dans un contexte sécuritaire préoccupant, marqué par la progression des insurgés dans plusieurs territoires. Déterminé à évaluer la situation de près, Guy Kabombo a entamé sa mission en se rendant au camp Général Chiko, où il a échangé avec de nouvelles recrues. Il a ensuite visité le pavillon militaire de l’hôpital général de référence de Beni pour réconforter les soldats blessés et saluer leur engagement.
Appel à un soutien accru aux militaires
Présent dans la délégation, le député national Mbindule Mitono a salué cette visite et plaidé pour un rapprochement des autorités de défense aux zones d’opérations.
« La province est en guerre, et il est essentiel que les autorités, aussi bien au niveau du gouvernement que de l’état-major, restent proches des opérations », a-t-il déclaré.
L’élu de Butembo a également insisté sur l’amélioration des conditions de vie des militaires et de leurs familles, soulignant leur rôle crucial dans la stabilité de la région.
« J’attends du ministre qu’il s’assure que les militaires soient bien équipés et que leurs conditions sociales soient améliorées. À Lubero, j’ai vu des épouses de militaires pratiquement sur la ligne de front. Elles doivent être prises en charge », a-t-il plaidé.
Cap sur Lubero, théâtre des affrontements
Après Beni, le ministre de la Défense poursuivra sa mission à Lubero, où les forces armées congolaises et les combattants Wazalendo affrontent les rebelles du M23. Cette première visite de Guy Kabombo dans la région depuis sa nomination intervient à un moment critique, alors qu’une partie importante du Nord-Kivu demeure sous occupation rebelle.