Dans le cadre de l’opération Ndobo (Hameçon), menée par la Police nationale congolaise (PNC), 784 présumés bandits urbains, communément appelés kuluna, ont été arrêtés à Kinshasa. Parmi eux, 45 individus ont comparu en flagrance, le vendredi 13 décembre 2024, lors d’une audience foraine organisée dans la commune de Kalamu, située au centre de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Des infractions graves au cœur des poursuites
Selon un communiqué du commissariat provincial de la PNC, les prévenus sont poursuivis pour des actes qualifiés de terrorisme, vols et viols, après avoir agressé leurs victimes à l’aide de machettes et d’autres armes blanches. Ces audiences publiques, organisées dans le district de la Funa, marquent une étape clé dans la stratégie sécuritaire engagée par les autorités.
Audiences foraines sous haute surveillance
La procédure judiciaire s’est déroulée sous l’œil attentif du Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Shabani Lukoo, et du Ministre d’État en charge de la Justice, Constant Mutamba. Retransmise en direct sur la chaîne nationale, l’audience a permis à certains prévenus de passer aux aveux, exhibant leurs pièces à conviction : machettes et autres outils utilisés pour commettre leurs crimes.
Un autre verdict dans une affaire de viol
En parallèle, le tribunal de garnison de Ndjili a jugé une affaire distincte impliquant des policiers accusés de viol sur une détenue dans un cachot de la police du district de Tshangu. Le policier Tango AP, de 2ᵉ classe, a été condamné à 20 ans de prison ferme, assortis d’une amende de 200 000 francs congolais pour frais d’instance et 5 000 dollars américains pour dommages et intérêts. Son collègue, Jordan Kenza, a quant à lui été acquitté.
Une opération en cours sur plusieurs fronts
L’opération Ndobo, initiée par le Ministère de l’Intérieur et coordonnée par les forces de l’ordre et la justice, se poursuit activement à Kinshasa. La collaboration entre la PNC, les magistrats et les juges vise à endiguer le phénomène kuluna, qui continue de semer l’insécurité dans la capitale congolaise.
Rédaction