Le gouvernement allemand a annoncé, ce mardi 28 janvier, la suspension de toutes ses réunions diplomatiques avec le Rwanda. Cette décision fait suite à l’intensification des violences dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), où le groupe rebelle M23, appuyé par des éléments des forces rwandaises, a pris le contrôle de la ville stratégique de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Une crise humanitaire alarmante
L’offensive du M23, soutenue par Kigali selon plusieurs sources, a entraîné une catastrophe humanitaire. Des milliers de civils fuient les affrontements, tandis que les bilans font état d’au moins 17 morts et 370 blessés. Les hôpitaux débordent, et des cas de violences sexuelles ont été signalés. Cette situation exacerbe les tensions déjà vives entre la RDC et le Rwanda.
La réponse allemande et internationale
Face à ces développements, Berlin, sous pression de l’ONU et d’autres acteurs internationaux, a décidé de geler ses relations diplomatiques avec le Rwanda. La France a également réagi, appelant à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies pour examiner l’implication de Kigali dans ce conflit.
Des tensions régionales en hausse
À Kinshasa, des manifestations ont éclaté, visant notamment les ambassades rwandaises. Le gouvernement congolais exige un cessez-le-feu immédiat et appelle à la reprise des négociations pour mettre fin à ce conflit, qui menace de déstabiliser davantage la région des Grands Lacs.
Appel à une solution diplomatique
L’ONU, l’Union africaine et plusieurs pays plaident pour une solution pacifique, mais la situation sur le terrain reste chaotique. Les civils, pris au piège, subissent les conséquences de cette guerre par procuration, alors que les frontières se ferment, compliquant encore plus les déplacements.
La communauté internationale devra agir rapidement pour éviter une nouvelle escalade de la crise et atténuer les souffrances des populations déjà vulnérables.