Kinshasa – Le gouvernement congolais a réaffirmé son refus catégorique de toute négociation avec le M23, groupe rebelle soutenu par le Rwanda, alors que la situation sécuritaire se détériore dans l’Est du pays. Jeudi 30 janvier, le vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale, Guy Kabongo Muadianvita, a adressé un message fort aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), les exhortant à défendre l’intégrité territoriale du pays à tout prix.
Un rejet catégorique du dialogue
Face aux pressions diplomatiques, notamment de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), qui appelle à des négociations avec le M23, Kinshasa campe sur sa position. Le ministre de la Défense a été on ne peut plus clair : aucun dialogue ne sera envisagé.
« Que tous les plans et instructions concernant un prétendu dialogue avec le M23, supplétifs de l’armée rwandaise, soient immédiatement brûlés. Nous allons rester ici au Congo et nous battre ! Si nous ne pouvons pas rester ici vivants, alors restons ici morts », a-t-il déclaré avec fermeté.
Un appel à la reconquête
Kabongo a insisté sur la nécessité pour les FARDC de rester loyales au pays et de répondre avec force aux agressions.
« Notre politique est de faire la guerre de toutes nos forces et avec toute la force que Dieu peut nous donner contre cette tyrannie monstrueuse », a-t-il martelé, appelant les troupes à reprendre les territoires occupés.
Il a également exhorté les militaires à ne pas faillir à leur mission constitutionnelle : défendre les frontières du pays contre toute menace.
« Allez-vous permettre à nos ennemis de violer impunément l’intégrité du territoire ? Vous ne le ferez pas ! Marchez donc contre eux. Arrachez les territoires sous leur emprise », a-t-il lancé aux soldats.
Un tournant décisif
Cette intervention est la première prise de parole publique du ministre de la Défense depuis l’intensification des combats à Goma. Elle marque une volonté claire du gouvernement congolais de reprendre l’initiative militaire face au M23.
Kinshasa opte donc pour une approche résolument offensive, écartant toute solution négociée avec les rebelles et misant sur une reconquête militaire des zones perdues.