Le gouvernement Suminwa, par le biais du ministre de l’Agriculture et Sécurité alimentaire, a manifesté son intention de lancer la production de 10 000 hectares de semences au cours de l’année 2025. Grégoire Mutshayi a précisé que ce programme vise à répondre au besoin croissant de production des denrées alimentaires sur l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo. Cette annonce a été faite lors d’un briefing de presse co-animé avec ses homologues de la Communication et Médias ainsi que du Développement rural, le mardi 17 décembre à Kinshasa.
« Nous avons rencontré beaucoup de difficultés pour implanter nos projets agricoles en 2024, car nous importons tout ce qui nous permet de produire : engrais, semences, pesticides. Pourtant, nous avons l’eau, la terre, et un bon climat. Il est paradoxal de ne pas pouvoir produire les produits de première nécessité. Le problème majeur, c’est l’absence de semences. C’est pourquoi je vais lancer la production locale des semences », a déclaré Grégoire Mutshayi, ministre de l’Agriculture et Sécurité alimentaire en RDC.
De son côté, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a souligné que ce projet s’inscrit dans le cadre du plan de travail du gouvernement Suminwa visant à concrétiser des actions tangibles pour le peuple congolais. Il a également évoqué les avancées réalisées grâce aux bases agricoles existantes.
« La base agricole démarrée en avril 2022 a progressé sur plusieurs axes. Aujourd’hui, elle contribue à nourrir Kinshasa et d’autres villes comme Mbuji-Mayi. En 2025, nous allons accélérer cet élan pour produire dans nos principaux bassins agricoles », a affirmé Patrick Muyaya.
À long terme, la mise en place d’un système semencier durable pourrait couvrir 1 million d’hectares sur l’ensemble du territoire national. Pour soutenir cette initiative, le gouvernement prévoit la construction de deux usines de production d’engrais et d’un centre phytosanitaire. Le ministère estime un délai de 4 ans pour organiser la production des semences, notamment de maïs, riz, soja, tomate et manioc. Une première phase de production massive couvrira environ 1 000 hectares, contribuant ainsi à renforcer les actions agricoles du gouvernement.