Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) poursuivent leur lutte contre l’agression du M23, soutenu par les forces spéciales rwandaises, dans le territoire de Walikale et ses environs, au Nord-Kivu. Cette région, en proie à une instabilité croissante, reste sous forte pression rebelle, avec l’occupation de Goma depuis fin janvier.
Le week-end dernier, de violents affrontements ont éclaté à Walikale. Les rebelles, toujours visibles dans plusieurs quartiers, ont attaqué des positions des FARDC à proximité de la cité, en représailles aux frappes menées par l’armée congolaise contre un aéronef ennemi à l’aéroport de Kigoma.
Lors du conseil des ministres tenu vendredi à Kinshasa, le Vice-Premier Ministre en charge de la Défense, Guy Kabombo, a présenté un état des lieux des opérations militaires. Il a dénoncé la poursuite des offensives rebelles, malgré l’annonce d’un cessez-le-feu unilatéral par la coalition RDF/M23 le 22 mars. Au contraire, les forces ennemies ont renforcé leurs positions à Walikale, mais aussi dans d’autres localités comme Mulamba, Bulonge (Sud-Kivu) et les hauts plateaux de Minembwe.
Face à cette menace persistante, le gouvernement salue la résilience des FARDC, dont la « détermination reste sans faille pour défendre la patrie ».
Par ailleurs, Kinshasa reste préoccupé par la situation humanitaire dans les zones sous occupation rebelle. Des cas de disparitions, de recrutements forcés, de violences sexuelles et l’instauration d’une administration parallèle (notamment la nomination illégale d’autorités et la gestion des ressources minières) ont été rapportés.
Alors que l’incertitude plane sur l’évolution du conflit, le gouvernement reste mobilisé pour restaurer l’intégrité territoriale et protéger les populations civiles.
H.Mlnd