Le Rwanda réclame 50 millions de livres sterling au Royaume-Uni après l’annulation du programme d’expulsion des migrants, bien que celui-ci n’ait jamais été mis en œuvre. Une demande révélée lundi par The Telegraph, qui soulève des questions sur la gestion de cet accord controversé.
Un programme coûteux mais jamais appliqué
Ce projet, lancé par le gouvernement conservateur britannique, était fragilisé dès le départ par des obstacles juridiques et politiques. Pourtant, Londres avait déjà versé près de 290 millions de livres pour le développement économique du Rwanda et 280 millions supplémentaires pour les infrastructures et frais administratifs. Malgré ces sommes colossales, seuls quatre migrants y ont été envoyés, et uniquement sur une base volontaire.
Kigali exige un paiement supplémentaire
Malgré l’échec du projet, Kigali insiste pour obtenir une compensation financière, invoquant des clauses favorables incluses dans l’accord initial. Cette posture suscite des critiques, certains y voyant une stratégie opportuniste du Rwanda, qui profite des incertitudes politiques britanniques pour maximiser ses gains sans contrepartie réelle.
Ce bras de fer met en lumière les risques de transactions internationales asymétriques, où les engagements financiers sont pris sans garanties claires sur leur mise en œuvre effective.