Entre le 25 et le 26 décembre 2024, la coalition rebelle Makanika-Red Tabara a lancé des attaques ciblées contre les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à Minembwe, une localité stratégique située dans le Sud-Kivu.
D’après le lieutenant Marc Elongo, porte-parole de l’armée dans cette zone, ces rebelles avaient pour objectif de s’emparer de l’aérodrome de Kiziba afin d’établir un corridor logistique avec le Rwanda. Ce passage devait faciliter le ravitaillement en armes, en munitions et en personnel.
« Leur but ultime était d’ouvrir un front AFC-M23 dans le Sud-Kivu, mais ils ont été neutralisés par la puissance de feu de nos forces », a affirmé le porte-parole.
Un bilan lourd des affrontements
Les combats se sont soldés par la mort de 31 rebelles et plusieurs blessés dans leurs rangs. Du côté des FARDC, l’armée déplore la perte de deux soldats et compte trois blessés. Malgré ces pertes, les forces loyalistes réitèrent leur engagement à protéger cette zone stratégique.
Les autorités appellent la population locale au calme, tout en insistant sur la vigilance face à ces tentatives de déstabilisation.
Un contexte de tensions persistantes
Depuis plusieurs années, la région de Minembwe est le théâtre d’affrontements récurrents entre les FARDC et divers groupes rebelles. La coalition Makanika-Red Tabara prétend défendre la communauté Banyamulenge (une minorité tutsi) qu’elle accuse d’être marginalisée par l’État congolais.
Cependant, ces revendications sont rejetées par les autorités, qui y voient une manipulation orchestrée par le Rwanda. « Cette rhétorique ne tient pas, car des membres de cette communauté occupent des postes importants dans l’armée, la police, le parlement et même au sein du gouvernement », soulignent-elles.
Un appel à la collaboration pour la paix
Les FARDC appellent les communautés locales, les leaders d’opinion et les autorités provinciales à renforcer la coopération pour restaurer une paix durable dans cette région tourmentée. La situation reste sous contrôle, selon les responsables militaires.