Dans une communication adressée à tous les membres du parti Ensemble pour la République, le porte-parole et directeur de cabinet de Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu, a exprimé ses vœux de succès à Salomon Idi Kalonda pour son nouveau rôle de rapporteur adjoint au Sénat. Ce poste, selon le règlement intérieur du Sénat, est réservé à l’opposition.
Cette déclaration intervient en pleine polémique alors que Christine Mwando, la sœur de Christian Mwando, se présente également pour ce poste.
Olivier Kamitatu a souligné que la famille Mwando, qui a déjà contribué de manière significative au parti, ne mérite pas les critiques acerbes et injustifiées de certains membres, qui affirment que Christine Mwando n’a pas sa place pour briguer ce poste de rapporteur adjoint.
Voici la lettre complète d’Olivier Kamitatu :
Chers amis,
J’ai récemment visionné une vidéo de Monsieur Iracan où il critique notre choix pour le Bureau du Sénat, en évoquant les dérives de tribalisme et de népotisme au sein de notre parti Ensemble pour la République. Il soutient, en se basant sur sa proximité avec le Président Moïse Katumbi, qu’il peut exprimer la pensée du président du parti et se permet donc de faire des accusations sévères contre Christian Mwando et sa sœur Christine. Cette vidéo est non seulement malveillante et inappropriée, mais elle est aussi une insulte à la famille Mwando, à Moïse Katumbi, et aux valeurs chrétiennes que nous défendons.
Sur un plan personnel, les déclarations de Monsieur Iracan ont ravivé certains souvenirs importants pour moi. Je souhaite rappeler certains moments marquants de l’histoire de notre parti.
Souvenons-nous de la perte tragique de Charles Mwando, notre ancien doyen. Il était un ami de mon père, Cléophas, et tous deux étaient des passionnés de notre pays, le Congo. Ils ont été de fervents serviteurs de la République. En tant que président de l’Assemblée lors de l’adoption de la Constitution, j’ai eu le privilège de collaborer avec Charles Mwando, alors président de la PAJ. Il fut un des architectes de notre Loi fondamentale. Plus tard, j’ai travaillé avec lui dans le même gouvernement. Malgré notre différence d’âge, il était mon ami.
Nous nous souvenons tous de la mort tragique de Charles Mwando à Bruxelles. Après avoir consommé quelques fruits dans sa chambre d’hôtel, il est tombé dans un coma profond dont il ne s’est jamais réveillé. Moïse Katumbi l’a visité tous les jours à l’hôpital. La situation était délicate, avec des questions sur la nécessité d’une autopsie ou d’une enquête, ce qui aurait pu entraîner de graves conséquences. Mieux valait ne pas tirer de conclusions hâtives. Je me souviens de ces événements comme si c’était hier.
Plus récemment, nous nous rappelons le courage de Christian Mwando lors d’une manifestation de l’opposition, où il a affronté les forces militaires armées de balles réelles. Les images restent gravées dans nos mémoires. Christian, face aux balles, défiait les soldats. Cette scène est également gravée dans ma mémoire.
Et plus récemment encore, je me souviens que notre sage Pierre Lumbi avait demandé à Christine Mwando de se retirer pour soutenir Sona Kamitatu, alors que les deux sœurs étaient candidates au poste de rapporteur adjoint. Le respect mutuel et la noblesse de cœur ont prévalu sur les intérêts personnels, et Christine a accepté de se retirer. À ce moment-là, personne ne parlait de népotisme. Ce souvenir est également très clair dans mon esprit.
Face à ces souvenirs, les critiques de Monsieur Iracan semblent non seulement déplacées, mais aussi irrespectueuses envers notre passé. Ses propos sont offensants et blessants, et j’ai l’impression qu’ils ne sont pas le reflet de pensées plus profondes, ce qui serait une excuse pour tourner la page. Malheureusement, il semble que ces paroles reflètent véritablement ses pensées, ce qui est un problème majeur.
Pour revenir à la situation actuelle au sein du parti Ensemble pour la République, je connais bien Salomon, mon ami et jeune frère, et je suis convaincu qu’il n’est pas responsable des excès de Monsieur Iracan. Salomon mérite pleinement la confiance qui lui est accordée. Son passé est rempli de sacrifices et de dévouement, et je lui souhaite sincèrement beaucoup de succès dans ses nouvelles fonctions au Sénat. Je suis certain qu’il travaillera avec détermination pour renforcer l’unité et la cohésion du parti autour de Moïse Katumbi.
Restons solidaires, restons grands, et réussissons ensemble.