Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a révélé dans une interview accordée au journal français Le Figaro qu’un militaire congolais déployé au front perçoit désormais une solde moyenne de 500 dollars. Une augmentation significative par rapport aux 100 dollars précédents, selon le chef de l’État, qui affirme œuvrer pour un meilleur équipement de l’armée.
Une armée encore fragmentée
Face à la menace persistante des groupes armés, notamment le M23 soutenu par le Rwanda, le président congolais insiste sur la nécessité d’une armée plus structurée. Malgré cette revalorisation salariale, les forces armées congolaises peinent à contenir l’avancée rebelle, notamment dans les villes de Goma et Bukavu, où près de 4 000 combattants rwandais sont signalés.
« L’armée congolaise est un assemblage disparate de groupes armés intégrés progressivement, ce qui nuit à son efficacité. Nous devons en faire un corps unifié avec un esprit commun », a souligné Félix Tshisekedi.
Réformes et enjeux stratégiques
Pour renforcer les capacités militaires, le président affirme avoir renégocié certains contrats avec des partenaires chinois exploitant les ressources du pays. « Notre armée compte environ 100 000 soldats », a-t-il précisé, mettant en avant son engagement pour une réforme profonde du secteur sécuritaire.
Une armée modernisée et structurée apparaît donc comme une condition essentielle pour garantir la stabilité de la RDC. Mais sur le terrain, le défi reste immense.
H.Mlnd