Les tensions persistantes entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda semblent amorcer un tournant diplomatique. Le jeudi 15 mai 2025, les États-Unis ont officiellement transmis un premier projet d’accord de paix aux deux parties. Cette avancée fait suite à des échanges qualifiés de « constructifs » entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame, selon Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique au Département d’État américain.
Dans un message publié sur le réseau X (ex-Twitter), Boulos a salué la volonté des deux chefs d’État à s’engager sur la voie du dialogue. Il a précisé que les discussions ont pour but de résoudre des différends enracinés, tout en construisant une paix durable. « Résoudre des différends de longue date est un travail difficile, mais nous restons confiants », a-t-il souligné.
Ce projet de paix s’inscrit dans le prolongement de la déclaration de principes signée le 26 avril 2025 à Washington. À cette occasion, les ministres des Affaires étrangères du Congo et du Rwanda, Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe, s’étaient engagés à formuler une version commune du texte avant le 2 mai. Le document actuel reprend les grands axes de cette feuille de route.
Les points clés abordés incluent :
- la reconnaissance réciproque de la souveraineté,
- le renforcement de la sécurité aux frontières,
- la relance de la coopération économique régionale,
- le retour des populations déplacées,
- ainsi que le soutien renouvelé à la MONUSCO, la mission onusienne en RDC.
En cas de blocage sur certaines dispositions, le texte prévoit une réunion ministérielle à Washington, sous la médiation directe du Secrétaire d’État américain.
Ce processus diplomatique s’insère dans une dynamique régionale plus large, incluant les initiatives de Nairobi, Luanda et Doha, avec la participation active de la Communauté d’Afrique de l’Est, de la SADC et de l’Union africaine.
La route vers la paix reste longue, mais ce premier texte offre une base solide pour un règlement politique entre Kinshasa et Kigali, avec Washington en catalyseur de la réconciliation.
Rédaction